Cela faisait à présent trois lune qu’Aaricia était entrée dans la meute Spring. Elle avait rapidement était acceptée et son charme n’y était pas pour rien. Aaricia courtisait souvent l’alpha de la meute. Obsédée par l’envie de venger son amant, elle tournait autour du grand loup pour enchanter ce beau mâle. Et le charme opérait. Aaricia se rapprochait de plus en plus de Méphistophélès.
Un beau jour, la magnifique louve grise vint se balader près d’un lac. Il faisait chaud et le temps était à l’orage. Aaricia s’assit à l’ombre d’un grand chêne. Elle regardait autour d’elle, écoutant attentivement le chant des oiseaux qui l’apaisait. Oreilles droites, tête haute, elle ressemblait beaucoup à un sphinx, majestueuse et calme. Du moins, c’était ce qu’on pouvait interprêter en la regardant. Pourtant, au fond d’elle, elle bouillonnait. Les images se succédaient dans sa tête, des souvenirs de plus en plus intenses, de plus en plus funestes aussi. Cela défilait dans ses yeux, terribles fantômes de son passé. Elle vit d’abord son père, puis Ulrick son amant…
La mère d’Aaricia était morte à sa naissance et son père ne s’était jamais vraiment occupé d’elle. Jusqu’à ce qu’elle devienne en âge de faire des enfants, ce qu’on pourrait appeler la mi-adolescence. Son père avait commencé à se rapprochait d’elle, mais pas comme un père vis-à-vis de sa fille. Non. Plutôt un mâle vis-à-vis d’une femelle.
Elle n’avait pas tout suite saisi la cause de l’intérêt que son père lui portait. Puis, un jour, son père essaya d’abuser d’elle : elle s’était enfuie, ne pouvant plus rester dans sa meute dans ces conditions. Mais elle n’était pas partie seule, Ulrick, son meilleur ami l’avait accompagné. Au fil de leur périple ils s’étaient beaucoup rapprochés et étaient devenus amants. Ils étaient en quête d’un territoire libre où ils auraient pu s’installer et fonder leur propre famille, leur propre meute. Puis, un jour, lorsqu’ils chassaient sur des terres ils avaient étés pris en flagrant délit : ils chassaient sur un territoire habité. Hors, ils refusèrent de laisser le cerf qu’ils avaient tué lors de leur chasse. Les loups les avaient menacé et Ulrick avait tenté de se défendre et de défendre Aaricia : il l’avait payé de sa vie. Folle de rage, elle avait voulu se venger et avait élaboré un plan pour le venger. Mais elle apprit que l’assassin d’Ulrick était l’alpha de la meute. Ca compliquait un peu ses projets. Elle sut alors comment savourer sa vengeance : elle rentrera dans la meute, séduira l’alpha et le tuera après qu’ils soient en couple. La trahison, une vengeance bien plus exaltante.
Elle avait réussi à rentrer dans la meute et avait séduit le beau mâle. Mais à présent venait la partie la plus difficile du plan : elle ne devait pas flancher. Elle songeait à tout cela lorsqu’un craquement de brindille, si audible qu'il ne pouvait être que calculé, la tira de sa rêverie.Elle se retourna avec vivacité, queue fouettant l'air, redressée, pour faire face à l’animal. C’était Méphistophélès…